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17 juin 2010 4 17 /06 /juin /2010 09:51

Le Petit Endroit


Vous qui venez ici dans une humble posture,

De vos flancs alourdis décharger le fardeau,

Veuillez, quand vous aurez soulagé la nature

Et déposé dans l'urne un modeste cadeau,

Épancher dans l'amphore un courant d'onde pure,

Et, sur l'autel fumant, placer pour chapiteau

Le couvercle arrondi dont l'auguste jointure

Aux parfums indiscrets doit servir de tombeau.


Alfred de Musset

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17 mai 2010 1 17 /05 /mai /2010 19:15

Un artiste nommé Guérard dessina en une gravure les embarras des rues de Paris et traduisit en quelques vers les appréhensions du promeneur :


"Pour marcher dans Paris, ayez les yeux alertes.

Tenez de tous côtés vos oreilles ouvertes

Pour n'être pas heurté, culbuté ou blessé,

Car si vous n'écoutez pas, parmi le tintamarre :

Gare ! Gare ! là-bas gare ! Rangez-vous, gare !

Tout du haut ou du bas, vous serez écrasé." 

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15 mai 2010 6 15 /05 /mai /2010 19:01

Du 13 au 16 mai 2010, Avignon expose dans le Palais des Papes sa saison de "Altera Rosa".

 

Vivez, si m'en croyez,

n'attendez à demain.

Cueillez dès aujourd'hui

les roses de la vie.


Ronsard


En l'honneur de l'association Surdi 84

Voici un poème affiché et qui concerne le malentendant :

 

 

En groupe tu as l'impression d'être une cible

Ton attitude bizarre est risible

Ton comportement est souvent irascible

Malentendant, ton handicap est invisible


Nos sens auditifs sont en berne

Sans rythme et mélodie les sons sont ternes

Sans intonations les phrases sont monotones

Monde sonore tu es aphone


Entends-tu le léger tic-tac du temps qui passe ?

Entends-tu le doux murmure de la rivière lasse ?

Entends-tu le bourdonnement feutré de l'abeille ?

Entends-tu les tendres paroles chuchotées à l'oreille ?


Non, j'entends le son percutant du clocher

Non, j'entends le grondement du torrent sur les rochers

Non, j'entends le hurlement du chien qui abois

Non, j'entends les cris des gens aux abois


Je vois les petites rides que le temps creuse

Je perçois la quiétude de l'eau paresseuse

Je sens la caresse du chat affamé

Je lis sur les lèvres de la personne aimée


Contre la surdité, tous nos sens participent

Pour communiquer l'esprit en alerte anticipe

Pour un son qui sort de la bouche,

Sur les lèvres mouvantes, nos yeux louchent


« Phonème » le mot est lâché

Par notre mentor pas fâché

De reprendre notre articulation hachée,

Afin que notre langage ne soit pas taché.


Merci Laurence pour ta patience

Tu nous transmets toute ta science

Mais avant tout, tu nous rappelles

Que les paroles du cœur sont universelles.


Roger LAHILLE

 

Nota : Laurence de Chavigny orthophoniste, intervenante bénévole à l'association Surdi 84

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14 mai 2010 5 14 /05 /mai /2010 16:59

 

Le front penché vers la terre,

J'allais seul et soucieux,

Quand résonna la voix claire

D'un petit oiseau joyeux,

Il disait : « reprends courage !

L'espérance est un trésor,

Même le plus noir nuage

A toujours sa frange d'or ».


Lorsque mon ciel se fait sombre,

J'entends le petit oiseau

Gazouiller là-bas dans l'ombre,

Sur la branche, au bord de l'eau,

Et bientôt son doux ramage

Me donne un nouvel essor :

« Même le plus noir nuage

A toujours sa frange d'or ».


La nuit n'éteint pas l'étoile,

Ni l'orage le soleil.

Nous verrons au bord du voile

Poindre un beau rayon vermeil.

Jusqu'au terme du voyage,

Nous pourrons chanter encore :

« Même le plus noir nuage

A toujours sa frange d'or ».

 

Poésie dont l'auteur n'est pas précisé

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